La société ne se débarrassera pas aisément des babyboomers. Une enquête nationale commandée aux Etats-Unis par la société Del Webb Corporation, spécialisée dans le troisième âge, met en relief la fureur de (continuer à) vivre des anciens adeptes du "Flower Power" dans les années soixante. L’enquête porte sur la tranche d’âge des 48-52 ans. Ces "now-aging Baby Boomers" ont un moral d’acier : 91% prédisent qu’ils seront "heureux" pendant leur retraite. Mais que les plus jeunes ne s’en réjouissent pas trop vite. Cette génération n’a nullement l’intention de dételer purement et simplement. Une douce retraite bercée par de paisibles loisirs, très peu pour eux. Plus de 60% entendent travailler plus de vingt heures pendant leur "retraite"… qu’ils imaginent prolonger trente ans !
Encore ces hyper-actifs veulent-ils, au préalable, avoir accumulé un pactole suffisamment épais pour jouir confortablement du ralentissement contrôlé de leur activité professionnelle. Aujourd’hui, en dépit de la hausse fulgurante des actifs boursiers, le compte n’y est pas : 60% des boomers sondés pensent qu’ils n’auront pas assez de sous pour se reposer à 55 ans. Les deux-tiers d’entre eux ne veulent pas arrêter avant d’avoir accumulé au moins 1,2 millions de francs. Ce dynamisme n’exclut pas le souci des rides. Cette génération qui a tâté de la Marijuana ou du LSD est désormais tentée par une nouvelle drogue "anti-vieillesse". Serait-il raisonnable de l’inventer ?