Les cantines scolaires inquiètent les parents

L'hygiène des produits et des installations est le principal sujet de préoccupation des parents d'élèves. Une forte majorité de personnes interrogées par Ipsos pour "Néo Magazine Restauration" se déclare prête à payer plus pour une meilleure qualité des cantines.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Que mangent ses enfants dans les cantines ? Voilà typiquement la question qui intéresse, voire inquiète, les parents d'élèves. L'enquête Ipsos réalisée pour "Néo Restauration magazine" est révélatrice de cette attention soucieuse. Certes, une majorité de parents interrogés s'estiment "bien informés" de la nourriture ingurgitée par leur progéniture. Encore note-t-on un sentiment d'ignorance prédominant pour ce qui est des collèges et lycées.

L'écrasante majorité des sondés avouent leur "inquiétude" à l'égard de l'alimentation scolaire. L'hygiène – qu'il s'agisse des produits ou des installations des cantines – est le premier sujet de préoccupation. Le souci diététique de "l'équilibre alimentaire des menus" est également très présent. En ces temps de vaches folles, de poulets à la Dioxine et de maïs transgénique, "l'origine des produits" est aussi citée par une proportion non négligeable. Soulignons que les parents inquiets privilégient l'équilibre nutritif et sont moins sensibles aux fantasmes hygiénistes.

Les mesures à prendre pour améliorer la situation sont en cohérence avec le diagnostic des parents. Primo, davantage de contrôles sur la qualité et l'hygiène des produits utilisés. Secundo, surveillance des menus par un diététicien. Tertio, et cette mesure est citée par plus d'un quart des sondés, "interdiction des organismes génétiquement modifiés".

La dernière question de cette enquête est symptomatique de la sensibilité des parents au problème. Près de huit sur dix se disent prêts à "payer davantage" pour une "meilleure qualité et sécurité" des repas pris à l'école. Les tarifs actuellement pratiqués sont assurément plutôt modiques. Mais on relève que la disposition à supporter une charge financière supplémentaire est largement majoritaire quel que soit le statut social ou le niveau de revenu de la personne interrogée. Reste une question à laquelle on aimerait bien avoir une réponse : les parents sont-ils convaincus que leurs enfants mangent bien tout le menu préparé par les cantines ?

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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