Les Lycéens approuvent l'instauration des cours d’économie obligatoires en seconde.

Un niveau d’intérêt et de connaissances modéré pour l’économie en tant que discipline

Interrogés sur leur niveau d’intérêt personnel pour le domaine de l’économie, les lycéens se montrent partagés. Seuls 42% d’entre eux se disent intéressés par la discipline (dont 6% « beaucoup »).

Il n’existe pas de différence significative entre les réponses des jeunes filles et des jeunes garçons sur cette question. En revanche, les lycéens en section ES (1^ère et terminale) se distinguent logiquement par leur intérêt pour le domaine : 80% se disent intéressés par l’économie, dont 17% « beaucoup ». L’intérêt pour les sciences économiques et sociales reste très vraisemblablement un critère majeur du choix de l’orientation en section ES. L’intérêt plus marqué de ces élèves pour la discipline s’explique également sans doute par une plus grande sensibilisation aux enjeux économiques grâce à l’enseignement dispensé. En effet, 50% des lycéens (toutes filières, sections et classes confondues) qui suivent au lycée un cours d’économie se disent intéressés par la discipline, contre 29% de ceux qui n’en suivent pas.

Moins d’un lycéen sur deux considère qu’il a un bon niveau général de connaissances en économie

Les informations économiques sont jugées pourtant très majoritairement utiles et intéressantes par les lycéens

Malgré un engouement très relatif pour l’économie en tant que discipline, les lycéens considèrent très majoritairement que les informations de nature économique sont utiles (84%) et intéressantes (69%).

Les jeunes filles sont particulièrement nombreuses à juger les informations économiques utiles (88% dont 32% « tout à fait »). Les enfants des cadres supérieurs se montrent eux aussi particulièrement convaincus de l’utilité de ce type d’informations (92%, contre 81% des enfants d’ouvriers).

En toute logique, les lycéens qui suivent un cours d’économie au lycée sont là encore plus nombreux à souligner l’utilité des informations ayant trait à l’économie (87% contre 80% de ceux qui n’en suivent pas). Il n’en demeure pas moins que quel que soit leur sexe, leur âge, leur orientation scolaire ou leur origine sociale, les lycéens considèrent toujours majoritairement que les informations économiques sont utiles, y compris lorsqu’ils ne sont pas intéressés par la discipline (78%).

Si les lycéens partagent la conviction que les informations économiques sont utiles, les opinions sont un peu plus clivées quand il s’agit de juger si elles sont intéressantes ou non. Le fait de suivre des cours d’économie au lycée est alors un facteur différenciant important : 74% des lycéens qui suivent un cours d’économie trouvent les informations économiques intéressantes, contre 60% de ceux qui n’en suivent pas (soit un différentiel de 14 points, contre 7 points quand il s’agissait de juger de leur utilité). 

 Les lycéens jugent également de manière majoritaire que les informations économiques sont faciles à trouver (66%), et, dans une moindre mesure certes, faciles à comprendre (52%). Si le fait de suivre un cours d’économie au lycée ne semble pas vraiment impacter la capacité à trouver l’information, en revanche, en donnant des clés de lecture, cet enseignement facilite l’appréhension de l’information par les lycéens : 57% de ceux qui suivent un cours d’économie au lycée considèrent que les informations économiques sont faciles à comprendre (contre 45% de ceux qui ne suivent pas un tel cours).

 Si deux lycéens sur trois estiment qu’il est facile de trouver des informations économiques, c’est sans doute en partie parce qu’ils connaissent de mieux en mieux les techniques de recherche offertes par les nouvelles technologies : internet constitue aujourd’hui leur première source d’information en matière d’économie (86% citent cette source), devant le journal télévisé (85%). Leurs professeurs arrivent ensuite (69%), suivis de l’entourage (68%), de la presse généraliste (55%), des émissions spécialisées à la télévision (46%), de la radio (42%), de la presse spécialisée (41%) et des livres (30%). Si la prééminence des sources online et généralistes explique la facilité avec laquelle les lycéens accèdent aux informations économiques, elle contribue vraisemblablement à leur difficulté de compréhension de ces informations (dans la mesure où elles mettent souvent moins en avant l’analyse et la pédagogie que d’autres sources –médias spécialisés, livres ou a fortiori professeurs-).

Plus d’un lycéen sur deux considère que l’on ne parle pas assez d’économie au lycée

Pour appréhender avec plus de facilité les informations économiques, les lycéens ont donc vraisemblablement besoin d’aide pour les décrypter, en particulier de la part de leurs professeurs.

Or aujourd’hui, 51% d’entre eux considèrent que l’on ne parle pas assez d’économie au lycée. Les élèves des lycées professionnels sont particulièrement nombreux à le déplorer (58%), tout comme, au sein des lycées d’enseignement général, les élèves des sections scientifique (72%) et littéraire (59%). Les élèves des établissements privés sont quant à eux un peu moins nombreux à juger que l’on ne parle pas assez d’économie au lycée (44%).

 En revanche, les lycéens considèrent majoritairement que l’on parle « comme il faut » d’économie dans leur famille (51%) et dans les médias (50%). Près de neuf lycéens sur dix jugent positive l’instauration d’un enseignement obligatoire d’économie pour tous les élèves de seconde.

Dans la mesure où les lycéens sont très majoritairement convaincus qu’il est utile d’avoir des connaissances en économie pour comprendre le fonctionnement du monde dans lequel nous vivons (92% dont 40% « très utile ») et pour réussir sa vie professionnelle (85% dont 24% « très utile »), il n’est pas étonnant qu’ils plébiscitent l’instauration d’un enseignement obligatoire d’économie en seconde.

Pour 89% d’entre eux, cette obligation effective depuis la rentrée est ainsi une bonne chose (dont 24% « une très bonne chose »). Signe positif, les premiers concernés sont les plus nombreux à saluer cette mesure : 93% des élèves de seconde considèrent que c’est une bonne chose.

Fiche technique :

502 lycéens représentatifs de la population des lycéens en termes de sexe, d’âge, de profession du chef de famille, d’académie, de filière (générale, technologique, professionnelle), de classe (seconde, première, terminale), de section (L, ES, S) et de type d’établissement (public, privé), interrogés par téléphone, du 2 au 4 novembre