L'homéopathie fait de plus en plus d'adeptes
L'homéopathie se développe et gagne en crédibilité. D'après le sondage réalisé par Ipsos pour les laboratoires Boiron, 56% des Français utilisent des médicaments homéopathiques, dont 36% d'utilisateurs "réguliers". Les propositions en faveur d'un meilleur remboursement de ces médicaments, d'une offre plus répandue, notamment à l'hôpital, ou d'une formation complémentaire des professionnels de santé sur ce type de traitements font presque consensus.
1. La santé est au cœur des préoccupations des Français avec une demande forte adressée aux politiques sur le remboursement des médicaments
74 % des Français estiment la situation de la santé en France préoccupante. Ce sont les personnes vivant en province, les femmes et les 45 ans et plus qui s’avèrent les plus préoccupés par la situation.
Autour du médicament deux attentes principales :
- le remboursement des médicaments est au cœur des attentes : 70 % des Français attendent que les candidats s’expriment sur cet enjeu dans la campagne présidentielle.
- la sécurité sanitaire reste, dans le contexte actuel, une attente persistante :
40 % des interviewés aimeraient que les candidats exposent leurs propositions sur la sécurité sanitaire.
2. Efficacité et innocuité constituent les caractéristiques principalement appréciées pour les médicaments homéopathiques
L’innocuité des médicaments homéopathiques est reconnue par les Français : 39 % des utilisateurs les perçoivent comme « naturels ». Le médicament homéopathique est identifié comme un médicament qui respecte l’organisme (48 %). On constate aussi que la note obtenue sur l’efficacité est proche de celle attribuée à l’allopathie, ce qui constitue un signe important de la crédibilité acquise.
3. L’utilisation des médicaments homéopathiques se développe
56 % des Français utilisent des médicaments homéopathiques (par rapport aux précédentes mesures Ipsos : +3 points vs 2010 ; +17 points vs 2004)
36 % des Français sont des utilisateurs réguliers de médicaments homéopathiques
(+15 points vs 2004). Le recours régulier est supérieur chez les femmes (46 %) et les personnes vivant en province (42 %).
70 % des Français estiment que le recours aux médicaments homéopathiques va se développer dans les 5 années à venir.
4. L’homéopathie gagne en crédibilité auprès du grand public
Depuis un an, 18 % des Français ont l’impression que leur confiance dans les médicaments homéopathiques s’est renforcée, tandis que l’impression d’une moindre confiance est ressentie par une proportion similaire (24 % pour les antibiotiques et les antidépresseurs, 14 % pour les antalgiques).
Au final, 77 % des répondants déclarent faire confiance à l’homéopathie à un niveau quasi équivalent aux antalgiques vs 68 % à des médicaments comme les antibiotiques ou les antidépresseurs.
5. Les Français veulent un accès facilité à l’homéopathie
Dans cette étude, les Français témoignent d’attentes fortes en faveur de l’accès à l’homéopathie à plusieurs niveaux :
Au niveau du remboursement : le remboursement par l’Assurance Maladie des médicaments homéopathiques au même titre que les autres médicaments (90 % dont 59 % « tout à fait d’accord ») ainsi que le maintien des remboursements de l’homéopathie par les mutuelles (93 % dont 60 % « tout à fait d’accord »), sont majoritairement attendus.
Au niveau de l’offre d’homéopathie : les Français aimeraient se voir proposer de l’homéopathie à l’hôpital (90 % dont 51 % « tout à fait d’accord ») ; ils étaient 79 % en 2003 (Ipsos novembre 2003). Plus généralement, les Français aimeraient se voir proposer plus souvent des médicaments homéopathiques de la part des professionnels de santé (83 % dont 43 % « tout à fait d’accord »).
Au niveau de la formation des professionnels de santé : le besoin d’intégrer l’homéopathie dans la formation initiale des prescripteurs est fortement souligné (94 % dont 57 % « tout à fait d’accord »). De manière générale, disposer de plus de professionnels compétents est un enjeu relevé par une presque unanimité des interviewés (90 % dont 54 % « tout à fait d’accord »).
Les Français sont 77 % (dont 39 % « tout à fait d’accord ») à considérer que les médicaments homéopathiques devraient être prescrits plus souvent en premier recours chaque fois que cela est pertinent.
6. Des besoins d’information sont perceptibles
Les Français sont encore 44 % à se considérer « assez mal » ou « très mal » informés sur l’homéopathie.