L'impact de la télévision sur la présidentielle

Invités à noter chaque candidat en fonction de ses prestations télévisées, les téléspectateurs jugent celles de Ségolène Royal (6,3/10 en moyenne) au même niveau que celles de Nicolas Sarkozy (6,4). Loin derrière, les autres candidats se situent tous dans une fourchette de notes comprises entre 4,3 et 4,7 sur 10, sauf François Bayrou qui obtient la moyenne (5,2 sur 10) ; Olivier Besancenot obtient 4,7/10, Jean-Marie Le Pen 4,5/10, Dominique Voynet et Marie-Georges Buffet 4,4/10 tandis qu'Arlette Laguilleret Philippe de Villiers ferment la marche avec une moyenne à 4,3/10.

Quoi qu'il en soit, les Français déclarent un intérêt croissant pour les émissions dans lesquelles les candidats à l'élection présidentielle interviendront. Une majorité d'entre eux (55%) affirme avoir "plus" l'intention de suivre ces émissions cette année que pour les précédents scrutins présidentiels. L'intérêt croît avec le niveau de diplôme, de revenu mais aussi de chance de victoire de son candidat : les sympathisants des principaux partis de gouvernement (PS, UMP, UDF) exprimant un intérêt nettement plus grand que ceux des "petits" partis. L'intérêt est en revanchemoindre chez les personnes âgées, peu diplômées ou aux revenus modestes.

Globalement, un peu plus de quatre Français sur dix (43%) reconnaissent que les prestations télévisées des candidats à la présidentielle les aideront dans leur choix. Le débat d'entre les deux tours pourrait notamment s'avérer déterminant, puisque près des deux tiers des téléspectateurs interrogés (63%) déclarent qu'ils en tiendront compte. Il s'agira surtout pour les deux finalistes d'éviter la "très mauvaise prestation". S'il percevait lors du débat du second tour un gros déséquilibre dans la qualité des interventions de chaque candidat, près d'un téléspectateur sur trois pourrait changer d'avis.

Sans y attacher une importance aussi forte, les autres émissions seront également regardées. Près de 6 téléspectateurs sur 10 affirment qu'ils tiendront compte des "débats entre les candidats",52% estiment que les interventions dans les journaux télévisés auront un impact sur leur décision, 35% tiendront également compte des spots d'information de la campagne officielle, et 20% "des émissions de divertissement dans lesquelles les candidats sont invités à venir parler de leur vie, de leurs goûts et des personnes qu'ils aiment". Par ailleurs, 50% des Français estiment que "les guignols de l'info" ont également une influence "importante sur le vote des Français. En revanche, 85% des téléspectateurs en âge de voter ne sont pas favorables à ce qu'on autorise, comme aux Etats-Unis, des campagnes de publicité en faveur des candidats.