Lutte contre l'effet de serre : les Français pleins de bonnes intentions

L'enquête réalisée par Ipsos pour National Geographic montre que les Français sont aujourd'hui bien informés du problème du réchauffement de la planète. Ils connaissent, dans une grande majorité, les causes de l'effet de serre, et se déclarent prêts à se mobiliser pour lutter contre. Reste à savoir quand.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Près de huit Français sur dix savent que l'effet de serre est "lié à des émissions de gaz qui proviennent de l'activité humaine". Ils admettent aussi, dans 58% des cas, que la diminution des rejets passera d'abord par "un changement des comportements de chacun" plutôt que par "des mesures gouvernementales" (26%). Ces résultats témoignent d'une prise de conscience de la gravité du problème, et peut-être aussi du manque de confiance dans l'efficacité de l'action gouvernementale pour traiter cette question. Dans une très large majorité, les Français se déclarent donc dès aujourd'hui prêts à "ne pas laisser en veille leurs appareils électriques" (93%), à "conduire sur autoroute à 120km/h plutôt qu'à 130" (84%), à "ne pas utiliser de climatisation" (79%), à "recourir exclusivement au transport en commun ou au covoiturage pour se rendre au travail" (79%), à choisir comme nouvelle voiture "un modèle non polluant" (86%), et même à "remplacer leur installation de chauffage classique par une installation solaire" (81%). L'enquête montre toutefois qu'il existe encore un décalage important entre les bonnes intentions affichées et la réalité des efforts qu'ils sont prêts à consentir. Si environ huit personnes sur dix se disent prêtes à appliquer les mesures que National Geographic leur a proposées, beaucoup nuancent leur acceptation d'un "pourquoi pas". Finalement, seule la mesure la moins contraignante (ne pas laisser en veille les appareils électriques) suscite l'approbation sans réserve d'une large majorité des personnes interrogées. La diminution de la vitesse maximale sur autoroute de 10 km/h est en revanche diversement appréciée (72% des femmes sont vraiment prêtes à l'appliquer contre 51% des hommes) et moins d'un Français sur deux se déclare "tout à fait" prêt à mettre en oeuvre les autres mesures testées. Les réticences augmentent encore avec le coût financier des actions envisagées, mais la conscience écologique existe bel et bien dans l'opinion.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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