Maladies chroniques et confinement : à quel point les patients ont-ils renoncé à se soigner ?

Confinement oblige, les personnes atteintes d'une maladie chronique ou d’un handicap sont, elles aussi, cloîtrées à leur domicile. Depuis quelques semaines, de nombreux médecins spécialistes et généralistes tirent la sonnette d’alarme. Ils estiment que beaucoup de patients chroniques ne sont plus suivis ni à l’hôpital, ni en cabinet. Certains services seraient véritablement désertés par les malades, laissant craindre une réelle aggravation de leur état de santé. A propos de ce phénomène, on évoque même le risque possible d’une « deuxième vague » qui pourrait venir submerger les services hospitaliers mais composée essentiellement de patients chroniques dont l’état exigerait une hospitalisation urgente. Quelle est la situation des patients chroniques ? Quelle part d’entre eux a renoncé à une ou des consultations médicales dans le cadre de leur prise en charge ? Quels impacts l’épidémie de coronavirus a-t-elle eu sur la prise en charge de leur maladie ? Quels types d’actions ont-ils pris pour optimiser le suivi de leur maladie ?

Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
  • Adeline Merceron Responsable d'activité santé - Département Public Affairs
  • Sophie Morin Directrice d'études, Public Affairs
Get in touch

Pour répondre à ces questions, Amgen France, dans le cadre de l’observatoire Datacovid, a demandé à Ipsos de réaliser une enquête auprès de 5001 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, au sein desquelles 1 300 personnes souffrant de certaines pathologies chroniques (diabète, cancer, maladie respiratoire, insuffisance rénale, hypertension artérielle, etc.) ont été interrogées.

Leurs réponses mettent en exergue l'impact de l'épidémie du COVID-19 sur le suivi de leurs pathologies. Sur l’échantillon de 5 001 personnes, 1316 ont déclaré un problème de santé, et parmi elles :

  • 51% ont renoncé à au moins une consultation médicale en ville ou à l'hôpital
  • 30% des personnes souffrant d’un problème de santé chronique considèrent
    que l’épidémie a eu un impact important sur leur prise en charge
  • 24% d'entre elles se sont renseignées en ligne sur des sites spécialisés

Plus d’un patient chronique sur deux avoue avoir renoncé à une consultation médicale prévue dans le cadre de sa prise en charge à cause de l’épidémie de coronavirus.

  • Les impacts de l’épidémie de coronavirus sont indéniables. 51% des malades déclarent avoir renoncé à une consultation médicale prévue en raison du Covid-19.
  • 46% ne se sont pas rendus à un rendez-vous prévu avec leur médecin généraliste ou spécialiste. Parmi eux, 28% ne sont pas allés voir leur médecin généraliste et 26% le spécialiste qui les suit habituellement.
  • 15% des personnes interrogées ont renoncé à se rendre à l’hôpital, certaines alors qu’elles devaient y aller (12%), d’autres parce qu’elles ont préféré consulter un médecin de ville (4%). 
  • 8% ont arrêté ou retardé leur traitement.
  • 3% ont renoncé à tout soin.

Un phénomène de « renoncement » global, qui concerne toutes les pathologies.

  • Ce « renoncement » concerne toutes les pathologies. Il touche aussi bien les patients atteints de diabète (52% contre 51% pour l’ensemble des patients chroniques), de cancer (51%), de maladie respiratoire (52%) ou encore d’hypertension artérielle (51%).
  • Ce phénomène de renonciation est encore plus élevé chez certains patients souffrant de certaines pathologies comme d’insuffisance rénale (61%), de maladies chroniques du foie (64%), immunitaires (63%) ou encore nécessitant un traitement immunosuppresseur (62%).

Face à ces renoncements, peu de patients ont utilisé des solutions digitales comme les téléconsultations et les applications sur smartphone.

  • Depuis le début du confinement, la majorité des patients n’a pas entrepris d’actions spécifiques (60%).
  • Seulement 16% des patients ont fait des téléconsultations avec des professionnels de santé pour leur maladie.
  • De même, seulement 4% ont téléchargé des applications digitales santé ayant un lien avec leur maladie sur leur smartphone

Des impacts jugés importants sur la prise en charge de leur maladie par presqu'un patient sur trois.

  • 30% des patients considèrent que l’épidémie a eu des conséquences importantes en ce qui concerne la prise en charge de leur maladie.
  • Ce sont un peu plus souvent les moins de 35 ans (42%), plus que les patients âgés, ceux de 65 ans et plus (21%).


 

Amgen

 

A propos d'Amgen France
Leader mondial des biotechnologies, Amgen innove pour soigner les patients atteints de maladies graves en utilisant les ressources du vivant pour concevoir des thérapies ciblées. Cette approche repose sur des technologies de pointe, telles que la génétique humaine, qui permettent de caractériser les mécanismes moléculaires à l’origine des maladies.
Sur le territoire français depuis 1990, Amgen France fête ses 30 ans en 2020. L’entreprise compte aujourd’hui 400 salariés. Avec 13 biomédicaments et de nombreuses initiatives partenariales, elle travaille aux progrès de la prise en charge du cancer, des maladies cardiovasculaires, inflammatoires et rénales. Au-delà du médicament, Amgen s’attache à développer des solutions d’optimisation de la prise en charge des patients. Cette démarche repose sur l’identification de ruptures au sein des parcours de soins et sur la mise en place d’actions adaptées et co-construites.

Pour en savoir + : www.amgen.fr


Fiche technique : enquête Ipsos pour Amgen France et Datacovid menée du 15 au 21 avril 2020 auprès de 5 001 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus au sein desquelles 1 316 personnes souffrant de certaines pathologies chroniques (diabète, cancer, maladie respiratoire, insuffisance rénale, hypertension artérielle, etc.) ont été interrogées.
Téléchargement
Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
  • Adeline Merceron Responsable d'activité santé - Département Public Affairs
  • Sophie Morin Directrice d'études, Public Affairs

Plus de contenus sur Santé

Société