Une défaite historique pour la gauche

Handicapés par les divisions qui risquent de compromettre la qualification pour le second tour, pénalisés par la moindre mobilisation de son électorat, victimes d’une nationalisation du scrutin plus forte qu’aux dernières Européennes, le PS et la gauche devraient perdre la majorité qu’ils détiennent aujourd’hui dans la gestion des départements.

Sur 101 présidences de Conseils généraux actuellement, le rapport gauche/droite est de 60/41 (le PS en détenant 49, les DVG 5, le PRG 4 et le PC 2). Il pourrait s’inverser au soir du second tour. La question est même de savoir si la gauche peut descendre en dessous de l’étiage de 1992, où ils n’avaient conservé que 23 départements.

un nouveau record pour le Front National ?

Après la première place aux Européennes en mai dernier, la dynamique électorale favorable au FN pourrait encore s’amplifier aux Départementales. Le FN peut espérer de très bons résultats, de nombreux élus, voire même l’emporter dans les territoires où il est le mieux ancré : Oise, Aisne, Somme, Pas-de-Calais, Vaucluse… Il pourrait au minimum dans ces départements empêcher la constitution d’une majorité de gauche ou de droite et se constituer en force d’arbitrage, imposant pour l’élection du Président de département un « troisième tour » particulièrement délicat à gérer pour l’UMP et le PS.

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