58% des Français reconnaissent qu’ils pourraient faire plus d’effort pour réduire leur consommation énergétique
Dans un contexte de crise climatique et de préoccupations économiques, la sobriété énergétique émerge comme un impératif en France. Ipsos a réalisé pour Enedis une étude sur les attitudes et les actions des Français et des élus locaux face à cette question vitale. Malgré une prise de conscience généralisée et des efforts pour modérer la consommation d'énergie, des défis tels que les contraintes financières et un manque d'expertise freinent le progrès.
La sobriété énergétique, un enjeu clé à l’échelle nationale comme à l’échelle locale
A l’échelle nationale, dans un contexte encore marqué par l’inflation, sur fond de crise climatique, les deux principales préoccupations des Français sont le pouvoir d'achat (60% le classent parmi leurs trois principales préoccupation) et l'environnement (35%). Située à l’intersection de ces deux dimensions, la problématique de la sobriété énergétique apparait plus que jamais comme un enjeu prioritaire pour le pays. Ainsi, le pouvoir d’achat est l’élément incitant le plus les Français à réduire leur consommation énergétique (66%), suivi de l’environnement (21%).
A l’échelle locale, les maires eux-mêmes sont directement touchés par la crise énergétique. Une partie importante d’entre eux a dû reporter ou abandonner des projets en raison de l'augmentation des coûts de l'énergie (31%, 57% dans les grandes villes). De fait, il s’agit de la 2ème plus forte préoccupation des maires pour leur commune (41% la cite parmi leurs 3 principales préoccupations) derrière la sécurité (43%). Dans les communes de plus de 2000 habitants, la sobriété énergétique arrive même en 1ère position (62% la cite parmi leurs 3 principales préoccupations, 78% dans les communes de 30 000 habitants et plus). De leur côté, les Français reconnaissent l’investissement de leurs maires et de équipes municipales (66%) de leur commune, mais estiment qu'il est possible d'en faire plus (65%), surtout dans les grandes villes (73%).
Du côté des maires comme des citoyens, de nouvelles habitudes pour aller vers davantage de sobriété
La plupart des Français déclarent avoir fait des efforts pour réduire leur consommation d'énergie. En moyenne ils ont adopté 2,5 nouveaux gestes au cours de l’année 2023 pour réduire leur consommation (sur une liste de 11 gestes permettant de réduire sa consommation identifiés par Enedis et Ipsos). Ainsi, par exemple 30% déclarent avoir commencé à baisser le chauffage à 19° chez eux alors qu’ils ne le faisaient pas avant, et 28% avoir commencé à éteindre tous leurs appareils en veille lorsqu’ils n’étaient pas utilisés. Parallèlement, plus de trois quarts d'entre eux ont suivi de plus près leur consommation d'électricité (78%). Cependant, malgré leur efficacité reconnue, les gestes tels que l'isolation de l'habitation et l'utilisation des transports en commun restent les moins adoptés en raison des contraintes qu'ils imposent. Par ailleurs, la majorité des Français reconnait qu’il pourrait faire plus d’effort pour réduire leur consommation énergétique (58%).
De leur côté, les maires ont mis en place en moyenne 4,7 mesures pour réduire la consommation énergétique de leur commune (sur 9 mesures proposées). Cependant, de nombreux Français ne sont pas bien informés sur les actions mises en place par leur maire. Les actions municipales les plus répandues ont été de diminuer le chauffage dans les bâtiments publics (88%), d’éteindre l’éclairage public après 22h (80%) et de rénover les bâtiments de la commune (78%). En revanche peu ont éteint les panneaux municipaux la nuit (un peu moins de la moitié de communes concernées), ou demandé à éteindre les publicités lumineuses la nuit (un peu moins de la moitié des communes concernées également). De leur côté, les Français sont favorables à la plupart des mesures de sobriété énergétique, à l'exception de celles qui impliquent de renoncer aux illuminations de Noël ou de fermer des espaces sportifs et culturels (mesures mises en place par respectivement 32% et 23% des communes). L’extinction des éclairages après 22h est par ailleurs beaucoup moins populaire dans les grandes métropoles que dans les espaces ruraux.
Des difficultés pour aller vers une sobriété plus efficace à l’échelle communale, en partie liées à un faible recours aux services mis à disposition
Parmi les maires qui ont fait de la sobriété énergétique un objectif important pour leur commune (83%), la plupart ont rencontré des difficultés pour y parvenir (91%). Ils déclarent le plus souvent avoir fait face à des contraintes financières (77%) et réglementaires (49%), mais également à un manque d'expertise technique et de connaissance (44%). Par ailleurs, si une très large majorité des maires estime que les mesures prises ont eu un impact en termes d’économie d’énergie pour la commune, seul 1 sur 5 considère que cet impact a été « fort » (19%).
Dans ce contexte, les acteurs de la distribution d'électricité sont perçus comme des partenaires essentiels pour aider les maires à maîtriser la consommation d'énergie. Ainsi, 92% des maires qui ont fait appel à leur gestionnaire de réseau pour mieux maîtriser la sobriété énergétique de leur commune ont été satisfaits des résultats. Pour l’heure toutefois, seule une minorité de maires a fait appel à leurs services (46%).
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A propos de cette étude
Volet auprès des maires : enquête menée par Ipsos en France du 21 août au 11 septembre 2023 via téléphone auprès de 500 maires ou adjoints au maire en charge de l'énergie dont 250 maires de communes de moins de 2 000 habitants, 150 maires de communes de 2 000 à 10 000 habitants, 60 maires de communes de 10 000 à 30 000 habitants et 40 maires de communes de plus de 30 000 habitants.
Volet auprès du grand public : enquête menée par Ipsos en France du 28 août au 12 septembre 2023 via via l’Access Panel Online d’Ipsos auprès de 5001 personnes âgées âgées de 18 ans et plus constituant un échantillon national représentatif de la population française.