Le rein : un organe méconnu des Français

En France, 6 millions de personnes sont touchées par la maladie rénale chronique (MRC)[1] . Chez ces personnes, un dépistage précoce permettrait de ralentir de moitié la progression de la maladie[2]. Pourtant, seule la moitié des patients atteints de MRC sont diagnostiqués[3] et un tiers des patients arrivant au stade sévère n’a jamais été pris en charge auparavant[3]. Face à ce constat et dans le cadre de la Journée mondiale du rein, AstraZeneca, avec le soutien d’associations de patients - Alliance du cœur, le Collectif National des Associations d’Obèses (CNAO), France Rein, Renaloo – dévoile ici pour la 2ème année, les résultats d’un baromètre mené avec Ipsos sur les connaissances des Français sur le rein et la MRC.

Auteur(s)
  • Agathe Le Saux Chargée d'études senior, Public Affairs
  • Adeline Merceron Responsable d'activité santé - Département Public Affairs
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
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La maladie rénale chronique, un enjeu de santé publique majeur

La maladie rénale chronique (MRC) est une altération du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus correctement le sang de l’organisme.

La maladie rénale chronique est une pathologie sévère et progressive dont les principales causes sont le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité[4]. Ainsi, près de deux tiers des personnes vivant avec un diabète de type 2[5] et un tiers de celles qui vivent avec une hypertension artérielle[6] souffrent d’une maladie rénale chronique.

Parce que cette maladie est « silencieuse », elle est souvent diagnostiquée tardivement, nécessitant souvent de recourir à la dialyse ou à la greffe. Ainsi, 50 % des patients ne sont pas diagnostiqués et un tiers des patients arrivant au stade sévère n’a jamais été pris en charge auparavant[3].

Le taux de mortalité est très élevé, près de 25% des patients au stade modéré de la maladie décèdent dans les 5 ans[7]. Et pourtant, les facteurs de risque sont connus et le diagnostic de la maladie rénale chronique est simple puisqu’il se réalise à partir d’une prise de sang et d’une analyse d’urine.

Parce qu’un dépistage précoce ralentirait de moitié la progression de la maladie[2], il est essentiel que les personnes qui présentent un risque de développer la MRC soient dépistées le plus tôt possible.

Les connaissances des Français sur les reins et la maladie rénale chronique restent très faibles, une situation alarmante

Cette année encore, les Français sont peu informés sur le rôle pourtant essentiel du rein.

Comme en 2023, un Français sur trois ne parvient toujours pas à situer les reins dans le corps humain (34%) et plus de sept Français sur 10 ignorent quelle est la fonction des reins : ils pensent ainsi à tort que les reins permettent d’absorber l’eau et les éléments nutritifs et à faire passer les déchets dans le foie (71%). Plus d’un Français sur cinq considère par ailleurs que les reins ne sont pas des organes vitaux (21%) ou qu’il n’existe pas de maladie des reins (21%).

Les Français, du moins pour beaucoup d’entre eux, font état de faibles connaissances sur la maladie rénale chronique (MRC) : ainsi, neuf Français sur 10 admettent ignorer ce qu’est précisément la MRC (90%), et trois Français sur quatre estiment que leurs connaissances sont mauvaises concernant les examens permettant de dépister une MRC (75%), les facteurs de risque (75%) et les conséquences de la maladie (75%). Fait inquiétant, le niveau de connaissances ne progresse pas par rapport à 2023, y compris pour ceux qui présentent pourtant un profil à risque par rapport à cette pathologie.
Également, la gravité de la maladie est toujours peu perçue par les Français, 77% d’entre eux pensant à tort que c’est une maladie dont on meurt rarement (vs 76% en 2023).

Un suivi de la santé rénale presque inexistant, y compris pour les personnes à risque de MRC

En matière de prévention de la MRC, plus de trois Français sur quatre considèrent qu’elle est aujourd’hui largement insuffisante (77%). Et pour cause, ils sont seulement 23% à avoir déjà évoqué leur santé rénale avec un professionnel de santé.

La situation est aussi préoccupante concernant le suivi médical des personnes à risque de développer une MRC : trois sur 10 seulement ont abordé ce sujet avec un professionnel de santé (31%), alors même qu’un dépistage annuel est recommandé, et un sur cinq à peine bénéficie d’un suivi particulier sur la santé de ses reins (21%). Par conséquent, les personnes à risque méconnaissent fortement leur risque de développer une MRC : seules 23% en sont réellement conscientes.

Pour sensibiliser à la maladie rénale chronique, des professionnels de santé attendus en première ligne

Pour répondre à ces défis, les Français se prononcent massivement en faveur de mesures visant à améliorer la prise en charge médicale de la MRC. Ainsi, plus de neuf sur 10 attendent que les médecins généralistes bénéficient d’une sensibilisation accrue au dépistage de la MRC chez les personnes à risque (96%). Plus de 90% souhaitent que la MRC soit systématiquement abordée dans les bilans prévention réalisés aux différents âges de la vie (95%).

Rapport complet

 

À propos d’AstraZeneca

AstraZenecaAstraZeneca est une entreprise biopharmaceutique internationale guidée par la science et axée sur la recherche, le développement et la commercialisation de médicaments de prescription dans les domaines de l’oncologie, des maladies rares, des maladies cardiovasculaires, rénales et métaboliques, et des maladies respiratoires & immunologiques. Basée à Cambridge, au Royaume-Uni, AstraZeneca opère dans plus de 100 pays et ses médicaments innovants sont utilisés par des millions de patients à travers le monde.

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A propos de cette enquête

Dispositif quantitatif mené par Internet du 30 janvier au 4 février 2025 via l’Access Panel d’Ipsos auprès de 2000 Français âgés de 18 ans et plus. Echantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, catégorie d’agglomération, région).


Notes

[1] Atlas de l’insuffisance renale chronique terminale en France. Institut de recherche et documentation en économie de la sante (Irdes) – Agence de la biomedecine. www.irdes.fr/recherche/ouvrages/004-atlas-de-l-insuffisance-renale-chronique-terminale-en-france.pdf
[2] Martin P-Y, Burnier M. L’importance de la détection précoce de l’insuffisance rénale chronique. Revue Médicale Suisse 2009 ; 435-436. www.revmed.ch
[3] Vasmant D. Maladie rénale chronique : prévention des risques de iatrogénies médicamenteuses et dépistage de la maladie. Néphrologie & Thérapeutique 2019 ; 15 : 465-467.
[4] National Chronic Kidney Disease Fact Sheet, 2017
[5] Etude Entred 2007-2010 : résultats épidémiologiques principaux d’Entredmétropole. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/diabete/documents/rapport-synthese/etude-entred-2007-2010
[6] Duranton F et al. Prévention de la maladie rénale chronique en France : intérêt, faisabilité et difficultés. Néphrologie & Thérapeutique 2014 ; 14 : 492-499.
[7] Keith D et al. Longitudinal follow-up and outcomes among a population with chronic kidney disease in a large managed care organization. Arch Int Med 2004 ; 164 : 659-663

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