Les Français toujours déterminés à acheter une voiture après le confinement
La pandémie COVID-19 a frappé de façon instantanée et massive, et aucune industrie n'a été épargnée y compris le secteur automobile. Alors que le Président Emmanuel Macron présentera demain son plan de relance du secteur, et malgré des prévisions de forte baisse des ventes de véhicules de tourisme pour cette année (entre 20-25% au niveau mondial), cette crise sanitaire pourrait également offrir des opportunités immédiates. En France, les intentions d’achat d’un véhicule se maintiennent après le confinement, et se renforcent chez certains, afin de mieux respecter la distanciation sociale.
Des intentions d’achat peu impactées par la pandémie
Près d’un tiers des Français souhaitant acquérir un véhicule avant la crise sont plus déterminés à acquérir une voiture aujourd’hui qu’avant le confinement (27%) : c’est 6 points de plus qu’en Espagne et au Royaume-Uni, et 7 points de plus qu’en Italie.
A l’inverse, seuls 18% des Français qui avaient l’intention d’acheter une automobile avant la crise se disent moins déterminés – l’un des niveaux les plus faibles d’Europe : ils sont 51% en Italie, 47% en Espagne, 28% en Allemagne et 24% au Royaume-Uni. Les raisons : la volonté de limiter les sorties d’argent, dans la crainte d’une crise économique majeure, pouvant impacter leur emploi.
Et le climat dans tout ça ? S’ils ont pour ambition d’acquérir un véhicule dans l’année à venir, les Français n’en restent pas moins soucieux de leur empreinte carbone : en effet, plus de trois Français sur quatre (76%) estime que la crise climatique est au moins aussi grave que la crise sanitaire qui secoue la planète. Ils sont ainsi 42% à souhaiter que plus de Français roule en voiture électrique à l’avenir.
La voiture, un lieu synonyme de sécurité en pleine pandémie
Pour la majorité des sondés envisageant d’acheter un véhicule (50%), leur propre sécurité et celle de leur proche face au virus devient un enjeu fort, et l’automobile s’impose tout naturellement comme la seule solution pertinente et fiable face aux autres modes de déplacement, et en particulier les transports en commun.
« Cette tendance est liée à la nature même de cette crise et aux bénéfices de sécurité recherchés par les populations : en tant que moyen de transport personnel, l’automobile impose la distanciation sociale et participe à la protection du conducteur et de ses passagers face au virus », analyse Nicolas Cardon, Client Officer et expert des sujets automobile.
Autre levier de motivation des Français pour acquérir un véhicule dans les prochains mois : des stratégies plus opportunistes, comme une potentielle baisse des prix des véhicules (31%) ou de possibles aides gouvernementales (20%).
La digitalisation du parcours client, un enjeu déterminant pour l’industrie automobile
Distanciation sociale oblige, un quart (24%) des Français se déclarent séduits par l’acquisition d’un véhicule sur internet.
Parmi les services proposés en ligne, les Français sont particulièrement intéressés par l’obtention d’un financement (34%) ou de la souscription à une assurance (46%), mais aussi par des interactions virtuelles avec un vendeur (27%).
« Les constructeurs doivent réinventer tout ou partie de leur relation avec leurs clients en exploitant le champ des possibles offerts par le digital : c’est un enjeu de taille, qu’il faudra relever pour répondre au mieux aux nouvelles attentes des consommateurs. », conclut Nicolas Cardon.
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