Quelle candidature à gauche pour l'élection présidentielle de 2022 ?
A l’heure où de nombreuses voix plaident pour un rassemblement de la gauche dès le 1er tour de l’élection présidentielle de 2022, Ipsos et Le Point ont recueilli l’avis des Français sur différentes candidatures potentielles.
Principaux enseignements de l'enquête :
Signe des difficultés et des divisions auxquelles fait face la gauche aujourd’hui, aucune des candidatures testées ne se démarque clairement et ne parvient à convaincre au-delà d’un quart des Français. Anne Hidalgo apparaît en tête du classement général, 26% des Français estimant qu’elle ferait une bonne candidate pour faire gagner la gauche à la présidentielle de 2022, mais 59% sont de l’avis contraire. Elle est suivie de très près par Bernard Cazeneuve (24% « bon candidat » ; 52% « mauvais candidat »), Jean-Luc Mélenchon (respectivement 23% contre 68%) ou encore Benoît Hamon (22% versus 59%).
Même constat auprès des sympathisants de gauche : aucune candidature ne s’impose clairement. C’est cette fois-ci l’ancien candidat du PS et d’EELV en 2017 qui se hisse en première place, avec 45% des sympathisants de gauche (dont 51% des proches du PS) qui considèrent que Benoît Hamon serait un bon candidat pour faire gagner leur camp. Anne Hidalgo est deuxième avec 39%, devant Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, tous deux à 37%. Point fort de la maire de Paris dans la perspective d’une candidature unique de rassemblement, il s’agit de la seule personnalité à figurer dans le TOP 3 des sympathisants des trois principales forces de gauche : ceux du PS (37%, 3ème) mais aussi ceux d’EELV (42%, 3ème) et de la France Insoumise (38%, 3ème).
Enfin, 5% des Français seraient certains de voter pour Anne Hidalgo si elle se présentait à la prochaine élection présidentielle, 32% déclarent qu’il est possible qu’ils votent pour elle, soit un « potentiel électoral » de 37%, un score qui est loin d’être négligeable dans le contexte actuel d’éclatement du corps électoral français.
Fiche technique : enquête Ipsos pour Le Point, menée du 4 au 5 septembre 2020 auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.