Vacances d'été 2016 : chacun son style !

Chaque année, le baromètre Europ Assistance dresse un état des lieux des intentions de départ en vacances de la population, des motivations, des destinations et types de séjours privilégiés. Pour la première fois cette année, l'étude s'étend, en plus de l'Europe, aux États-Unis et au Brésil. On note qu'en 2016 les Européens seront moins nombreux à partir en vacances d’été (54%, -7 pts vs. 2015), contrairement aux Américains et aux Brésiliens, plus nombreux à partir (respectivement 61% et 64%).

Auteur(s)
  • Fabienne Simon Chief client officer
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Après l’embellie de l’année dernière, les intentions de départ en vacances d’été repartent à la baisse cette année dans la plupart des pays européens. 57% des Français envisagent de partir cet été, soit un recul de 6 points par rapport à 2015. La tendance se vérifie dans les autres pays : -7 points auprès des Allemands (55%), -11 pts pour les Espagnols (49%), -8 pts chez les Italiens (52%), et -10 pts auprès des Belges (47%). Seule l’Autriche fait figure d’exception avec un taux stable par rapport à l’année dernière (63%, +1pt).
La situation outre-Atlantique apparaît plus positive : les Américains et les Brésiliens affichent des taux supérieurs (respectivement 61% et 64%), proches des niveaux observés l’année dernière dans les pays européens.

 

QUI SONT LES PLUS IMPACTÉS PAR CETTE BAISSE ?

Le budget « vacances » apparaît comme un des postes les plus difficiles à maintenir pour les Européens modestes. 21% des ouvriers et des retraités déclarent qu’ils renonceront à ce poste budgétaire en 2016, contre seulement 11% des cadres et 13% des employés. 
C’est en Europe du Sud que la tendance est la plus lourde : 35% des Italiens et 26% des Espagnols ne seront pas en mesure de financer des vacances cette année, contre 20% des Français et 15% des Belges. A contrario, seuls 6% des Allemands et des Autrichiens seront dans cette situation.
Outre-Atlantique, les Américains prévoient de limiter légèrement leurs dépenses de vacances (25%) tandis que les Brésiliens se verront dans l’obligation de faire des économies plus drastiques (40%).

 

EUROPE DU SUD : QUEL BUDGET POUR QUELLE DESTINATION ?

Le budget moyen des pays en Europe du Sud tend à augmenter cette année, du fait de la réduction de la part du budget des foyers modestes : 2 045 € en Italie (+337 € par rapport à 2015) et en Espagne 1 886 € (+ 167 €). Ces budgets restent cependant sensiblement inférieurs à la moyenne européenne (2 247 €).
Les pays d’Europe du Nord affichent une plus grande aisance financière, Autrichiens en tête avec 2 727 € de budget (+117€), suivis par les Allemands (2 468€, stable) et les Belges (2 412 €, stable).
Le budget des Français se situe quant à lui exactement à la moyenne cette année, avec 2 233 €. 

En termes de destinations, des changements sont perceptibles par rapport à l’année dernière dans les pays latins, où la tendance est à un renforcement du tourisme local : 64% des Français envisagent de rester en France pour les vacances (+7 pts par rapport à 2015), 69% des Espagnols (+4 pts), et 74% des Italiens (+12 pts).
En revanche les Allemands (36%), les Belges (39%) et les Autrichiens (51%) plébisciteront encore cette année les destinations d’Europe du Sud.
L’Espagne, la France et l’Italie sont dans le trio de tête des pays attirant le plus les vacanciers d’Europe (respectivement 19%, 21% et 24%), et la France demeure une des destinations favorites des vacanciers belges (27% ayant l’intention de s’y rendre cette année).

 

UNE PRÉOCCUPATION IMPORTANTE À L’ÉGARD DU RISQUE D’ATTENTAT 

Si le facteur « climat » reste le principal facteur d’influence sur le choix de la destination (42%), le risque d’attentat arrive juste derrière (40%). En France et en Italie, les taux sont légèrement inférieurs à la moyenne (37% respectivement) et c’est en Belgique qu’il est le plus bas (23%).

Certains pays seront plus particulièrement évités cette année par les vacanciers européens qui prennent en compte le risque terroriste dans leur choix de destination : les vacanciers français éviteront ainsi en majorité l’Égypte et les pays du Maghreb (47% d’entre eux), comme les vacanciers espagnols et italiens (21%). La France est quant à elle évitée par les Brésiliens (36%), les Américains (20%) et les Italiens (17%, ex aequo avec l'Égypte ). 

 

DES FRANÇAIS MIEUX ASSURÉS CONTRE LES RISQUES QUE LA MOYENNE DES EUROPÉENS

Face aux risques, les Français sont globalement mieux couverts que la moyenne des Européens, notamment pour un problème concernant leur domicile pendant leur absence (91% contre 57%). Viennent ensuite un problème de santé les touchant eux-mêmes ou une personne qui les accompagne (85%), une panne de véhicule (80%), la perte d’effets personnels (71%) ou un accident de transport (69%).

Enfin, il est intéressant de noter que 13% des Européens expliquent être couverts par un contrat d’assurance contre le risque d’attentats alors que ce taux s’élève à 29 % parmi les Français

 

MER, MONTAGNE, CAMPAGNE... ? DES STYLES DIFFÉRENTS SELON LES CONTINENTS

Constante du baromètre : chaque année, les Européens se déclarent invariablement attirés par les destinations de bord de mer (67% en 2016), loin devant la montagne (20%), la campagne (17%), la ville (17%), ou les voyages itinérants (17% également).
Si les Américains et les Brésiliens montrent aussi une forte appétence pour les séjours balnéaires (respectivement 44% et 52%), ils se montrent en moyenne beaucoup plus attirés par les autres destinations : 26% des Américains et 18% des Brésiliens iront à la montagne cet été, 27% et 32% à la campagne, 24% et 31% en voyage. La différence la plus importante concerne les vacances en ville : les Américains et les Brésiliens sont ainsi 43% et 42% à envisager un séjour citadin pour leurs vacances cet été.  

 

 

MODE D’HÉBERGEMENT : L’EXCEPTION FRANÇAISE, OU LE SUCCÈS DES LOCATIONS SAISONNIÈRES

Alors que l’hôtel reste la solution d’hébergement envisagée par la majorité des vacanciers européens, américains et brésiliens, les Français se distinguent par une préférence marquée pour la location saisonnière : 38% d’entre eux ont l’intention de louer un appartement ou une maison pour leurs vacances d’été, alors que ce taux se situe entre 20% et 30% pour l’ensemble des autres pays.
En outre, les Français sont les plus intéressés par la location d’un logement de vacances directement auprès d’un particulier (46% contre 34% en moyenne pour les Européens, 38% pour les Américains et 36% pour les Brésiliens).

 

 

MAINTENIR LE CONTACT OU SE DÉCONNECTER PENDANT SES CONGÉS ?

Selon les pays, les résultats du baromètre montrent des différences notables dans le rapport au temps de travail et au temps personnel. Les Allemands sont les plus enclins à faire une coupure nette avec le travail pendant leurs congés : 80% des vacanciers concernés déclarent qu’ils se déconnecteront complètement de leur sphère professionnelle. Le taux est inférieur de 10 à 15 points dans les autres pays européens : 69% en France et en Espagne, 68% en Italie, 65% en Autriche. Quant aux vacanciers belges, ils ne sont que 56% à déclarer se déconnecter complètement.
Outre-Atlantique, les tendances divergent entre les deux pays investigués : si les Brésiliens sont sur une tendance proche de la majorité des Européens (67%), les Américains en revanche sont nettement moins nombreux à faire une coupure totale pendant les congés (53%).
En termes de profil, les cadres et les travailleurs indépendants sont moins nombreux que les autres catégories socioprofessionnelles à se déconnecter complètement pendant les vacances (respectivement 52% et 60%, contre 70% des employés et des ouvriers).
Concernant la connexion aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), les tendances sont assez proches : les Allemands ne sont que 28% à rester connectés pendant leurs congés, tandis que la moyenne européenne se situe à 39%. En la matière, les pratiques des Européens sont très éloignées de celles des Américains et des Brésiliens, puisque 60% et 65% d’entre eux ne pourraient pas envisager de vacances sans maintenir le lien avec leurs réseaux.
Les différences de pratique entre les générations apparaissent clairement : les moins de 35 ans sont bien plus nombreux que les plus de 35 ans à garder le contact avec leur réseau personnel pendant les vacances (47% vs 33%), même si l’envie de se déconnecter est aussi présente chez 1 jeune sur 2 (53%).

Fiche technique :
Enquête réalisée par téléphone et par Internet entre le 23 mars et le 2 mai 2016 selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, région et taille d’agglomération) auprès d’un échantillon de 3 000 Européens (Français, Allemands, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens) et, pour la première fois, aux États-Unis et au Brésil sur 750 individus dans chacun de ces deux pays.

Auteur(s)
  • Fabienne Simon Chief client officer

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