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Malbouffeurs, payeurs?
Revenant avec une rйgularitй mйtronomique sur le devant de la scиne, le tour de taille des Quйbйcois inquiиte de plus en plus. Au point que le gras et la malbouffe pourraient bien devenir le tabac de demain : un tueur а combattre mais aussi une manne fiscale pour les gouvernements.
Car un nombre croissant de personnes posent la question : faut-il taxer la malbouffe pour faire face aux dйgвts sanitaires qu'elle provoque?
Les citoyens йtant par dйfinition en gйnйral hostiles а toute augmentation du fardeau fiscal, il apparait paradoxal que les deux tiers des Quйbйcois que nous avons consultйs soient favorables а la crйation d'une telle taxe, а condition qu'elle soit intйgralement versйe au systиme de santй.
Alors que les jeunes sont souvent stigmatisйs et considйrйs comme les principaux inconditionnels du fast-food, des boissons gazeuses et autres pizzas, il est intйressant de noter qu'ils sont mieux disposйs (77%) que leurs ainйs (63%) а la fiscalisation de la malbouffe. Le fait qu'ils paient moins souvent d'impфts que les rйpondants plus вgйs contribue toutefois а expliquer cette disparitй.
Derriиre cette apparente bonne volontй des Quйbйcois, on perзoit la grande difficultй qui se prйsentera lorsqu'il s'agira de dйfinir les produits qui appartiennent а la malbouffe et qui devraient кtre assujettis а la nouvelle taxe.
Ainsi, lorsque l'on dйcompose la question par type de produit, on note que seules la nourriture vendue dans les fast-foods (56%) et les boissons gazeuses (53%) sont considйrйes par une maigre majoritй comme devant кtre frappйes par la nouvelle taxe. Imposer les frites congelйes, les pizzas, les chips ou les crиmes glacйes partagerait en revanche fortement la population (environ 40% d'appui).
On peut d'une certaine faзon apparenter ce schйma au syndrome du 171 pas dans ma cour 187. On peut en effet supposer que nombreux sont ceux qui acceptent une taxation s'appliquant aux produits qu'ils ne consomment pas ou peu alors qu'ils contestent une augmentation du prix des produits qu'ils ont intйgrйs dans leurs habitudes.
Gageons que cette question pиsera de plus en plus dans le dйbat public а mesure que le problиme de l'obйsitй prendra de l'ampleur.
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