Saga de l'Été 2025 - Épisode 5 : Quel serait l'animal de compagnie idéal ?
Quel animal de compagnie les Français rêveraient-ils d’avoir ? Rêver contient à l’origine simultanément l’idée de perte de contact avec la réalité et celle d’une vision intérieure. C’est beaucoup plus tard que son sens s’est spécialisé pour surtout signifier avoir des songes pendant le sommeil ou désirer et espérer quelque chose d’improbable : les participants de ConnectLive[1], la communauté on line d’Ipsos, ont donc joué le jeu et des créatures, dont certaines sont effectivement chimériques, leur sont venues à l’esprit.
Griffon, dromadaire ou pikachu, l’animal idéal des français
Quatre grandes catégories rendent compte de leurs différences de niveau et de statut.
- Les animaux mythologiques – licorne, dragon, griffon, cheval ailé (Pégase)
- Les animaux existants réellement mais « mythiques » (aigle, paon, grands félins, requins) ou « tellement mignons » (koalas, pandas, loutres, tortue, capibara, lémurien, singe)
- Les animaux de fiction (Pikachu, rennes du Père Noël)
- Les animaux domestiques classiques (chat, chien, poule, cheval, etc.)
Les licornes sont idéales pour les foyers « avec une petite fille » ou toute personne qui a envie de « magie » ; les dragons et les griffons sont parfaits pour des raisons pratiques et de sécurité : « On peut naviguer d'un point A à un point B par les airs, rapidement et sans problème, puisqu’il crache du feu au cas où on rencontre des indésirables » avec une fonction utile par temps froid (« Je choisirai un grand dragon. En plus de voler, il pourra nous réchauffer et veiller sur notre famille »).
Les griffons ont une valeur ajoutée spectaculaire. Avec le corps et les pattes postérieures d’un lion et la tête, les ailes et les pattes antérieures d’un aigle, ils convoquent un imaginaire royal : « Majestueux et loyal, ce serait impeccable pour voler au-dessus des montagnes et garder la maison avec panache. En plus, qui ne rêverait pas d'un compagnon mythique capable de vous emmener en balade aérienne au coucher du soleil ? ». L’hippogriffe (corps de cheval, cou, tête et ailes d’aigle) a aussi ces avantages.
Pour ceux qui habitent en ville, un cheval ailé règle la question de la circulation et du stationnement : « Un Pégase personnel pour me déplacer sans être dérangé par les embouteillages ».

L’aigle a les mêmes commodités mais symbolise la puissance, la domination, la noblesse, la clairvoyance, la majesté. Emblème impérial en Europe (Empire byzantin, Saint-Empire romain germanique, Russie), il est extrêmement valorisant pour son propriétaire : « Il me permettrait de voler d'un bout à l'autre en un temps record et de tout voir d'en haut ».
Moins adapté au voyage aérien, le paon relève essentiellement de la décoration et de l’ornementation. Sa seule présence métamorphose l’environnement : il incarne la recherche de l’effet, du spectaculaire et de la séduction ; créature baroque par excellence, les yeux de ses plumes symbolisent la dispersion des perspectives. Il est « magnifique », autrement dit, il signe la splendeur de son propriétaire. C’est ce que les amateurs de félins en attendent, par exemple d’une panthère « pour sa majesté », comme ceux qui apprécient les loups.
A l’inverse, comme déjà mentionné, koala, panda, loutre, tortue, capibara et lémurien, ont tous un point commun, être « mignons », une qualité qui donne aussi envie « d’adopter un Pikachu ». Un singe peut s’inscrire dans cette catégorie, car réputé « drôle et attachant » mais à condition d’être « super intelligent et pas agressif ». Leur capacité à être des compagnons comiques explique aussi l’attirance pour les perroquets, notamment les « couleurs magnifiques des Ara », « mais uniquement ceux qui parlent. Je trouve ça hyper drôle ».
Au sein de famille des animaux domestiques classiques, les chiens et les chats se disputent les faveurs : les premiers incarnent en priorité « Fidélité » et « Affection » et les seconds « Indépendance », « Caractère », « Le farniente… Ils dorment beaucoup ». Chevaux, mules et dromadaires sont jugés « pratiques » avec une prime à la « majesté » pour les chevaux, quand les autres évoquent l’aventure : « je voyagerai avec ma mule, à son rythme, en la laissant pâturer et en montant ma tente à côté », « un dromadaire, ou éventuellement un mulet, pour des sorties tranquilles et tout-terrain ». Leur version plus statique, un mouton ou un âne dans le jardin, n’est pas exclue.
Certains animaux sont hors-catégorie, comme les rennes du Père Noël « pour se déplacer dans le monde entier à moindre coût », les « animaux qui parlent », les dauphins ou les baleines – des guides idéals pour « découvrir le milieu marin », les requins ayant le même potentiel mais en mode « à la fois fascinant et terrifiant ».
A la fin de cette galerie sans équivalent dans la nature, une question se pose : et vous, cher lecteur et chère lectrice, quel serait votre animal de rêve ?
Comment gérer son animal de compagnie quand arrive le moment des vacances d’été ?
61 % des Français vivent avec un animal de compagnie (chien, chat, oiseau, poisson, rongeur, cheval, âne, tortue et autres), ce qui fait de la France le pays d’Europe qui en compte le plus (75 millions). L’enquête réalisée par Ipsos pour Santévet[2] au début de l’année montre que 69% des Français le considèrent comme un véritable membre de leur famille (dont 84% des 25-34 ans) ; 36% le voient comme un enfant et 39% comme leur meilleur ami. Les participants de ConnectLive qui ont un animal de compagnie partagent leurs expériences, très différentes selon l’animal en question, mais se partagent en deux grandes catégories : les Fusionnels et les Pragmatiques.
Les Fusionnels ne peuvent pas imaginer d’être séparé de leur compagnon et organisent leurs vacances pour lui : « Daisy nous accompagne partout, pas question de la laisser », « Il est impensable de laisser le chien lorsque nous partons en vacances, c'est un membre à part entière de la famille, quitte à ne pas aller en vacances à certains endroits ». On notera que la majorité des propriétaires de chiens les emmènent systématiquement en vacances, adaptent leurs destinations en fonction de l'acceptation des animaux dans les hébergements et privilégient les locations avec jardin et climatisation, surtout dans le Sud. Les activités phare avec eux sont les randonnées, les balades et les baignades, et en font les partenaires idéals pour les vacances.
Même les plus attachés à leur chat sont plus partagés. Beaucoup préfèrent les laisser à la maison parce que les chats « n'aiment pas les transports » et « seraient malheureux dans des lieux inconnus » ; ils se transforment alors en Pragmatiques. Certains témoignent d'expériences tentées mais dissuasives pour longtemps : « J'avais deux chats par le passé et je les ai emmenés une fois en vacances, quelle plaie… ils ont miaulé tout le temps du voyage, à peu près 35 kms, c'était stressant, et une fois sur place, on sentait qu'ils n'étaient pas heureux ». Dans les cas les plus graves, « le chat a peur de tout, il est épileptique et j'aurais trop peur de le perdre ».
Pour les Fusionnels, « quand on aime vraiment les animaux, le vrai bonheur c'est de le partager ensemble » et s’en séparer représenterait une vraie privation, en plus de leur besoin d’être rassurés sur ses conditions de vie (« On n’a pas d'inquiétude sur son bien-être puisqu’il est avec nous ») et d’éviter le stress de la séparation, particulièrement pour les animaux ayant été abandonnés puis adoptés.
Les plus enthousiastes des Fusionnels n’hésitent donc pas, quel que soit l’animal : « Deux fois, j'avais amené avec moi mes poissons exotiques, mais c'était compliqué… », « Cookie, notre petit cochon, ça n’est pas évident car il faut prendre sa cage de deux mètres et tout ce qui est dedans ».
Les Pragmatiques pèsent les avantages (plaisir d’être avec lui) et les inconvénients (prix des transports en train ou avion, surcoûts divers, accès restreints) avant de décider s’ils partent ou pas avec leur animal de compagnie en vacances. Ils choisissent des systèmes de garde qui vont de la famille aux voisins en passant par les amis, la solution alternative quand les proches ne sont pas disponibles. Ils peuvent faire appel à des Pet-sitters venant à domicile une à deux fois par jour ou à des pensions spécialisées, mais ces solutions représentent un budget important.
Souvent à la pointe des technologies, ils s’équipent pour un maximum d’autonomie de leur animal : « Les chattes restent seules, sortent grâce à la chatière, mangent les croquettes du distributeur auto et boivent à la fontaine à eau. Et, dernière nouveauté, la litière automatique pour qu'elles restent propres jusqu'à dix jours ».
Ils veulent profiter de leurs vacances et ne pas renoncer à tout ce qui est limité s’ils venaient avec leur fidèle compagnon : « c'est toujours difficile d'avoir son animal. Trop de chaleur, toujours prévoir de l'eau, peu d'hébergement qui accepte leur présence, pas de possibilité de visiter l'intégralité des monuments ». A l’inverse, les Fusionnels disent « s’il n’est pas accepté dans un endroit, j’en change, c’est comme ça ».
Pour d’autres animaux, la question ne se pose ni en termes de fusion ni en termes de pragmatisme : « Nous laissons les poules chez nous et nous nous assurons que quelqu'un peut venir leur remettre à manger, de l'eau et ramasser les œufs ! », « Vu que je ne peux pas emmener mon perroquet, je le laisse à la famille ».
Quels royaumes pour les animaux ?
Certains lieux réconcilient Fusionnels et Pragmatiques : en tête, une résidence secondaire où ils peuvent « recréer l'environnement habituel pour qu'elle ait ses affaires comme à la maison, même arbre à chat, même jouets, même gamelle, même coussin », suivis par les campings ou les camping-cars où ils peuvent vivre en tête-à-tête avec leur animal.
Les deux se plaignent du manque d’espaces « Pet-Friendly », soit pour être encore plus avec leur animal, soit pour ne pas avoir à chercher des solutions plus ou moins compliquées. Même s’ils constatent l’augmentation des établissements acceptant les animaux, les deux profils notent aussi le surcoût qu’ils doivent assumer : « Ma location est plus chère étant donné que nous avons plus d’exigences, jardin et climatisation », « A l'hôtel, il est souvent demandé un surplus par nuitée, j'essaie de négocier un surplus pour l'ensemble du séjour puisqu'aucune prestation complémentaire est offerte. Cela dit, en fin de séjour, je comprends qu'il y ait une désinfection pour éviter les allergies aux prochains occupants ».
Les participants sans animal de compagnie ont aussi tendance à se plaindre, mais pour des raisons inverses : quand les propriétaires veulent plus d’inclusivité, eux réclament plus d’interdictions : « Je déplore la mauvaise éducation des maîtres qui n’attachent pas leurs chiens », « Un restaurant n’a pas à accepter des animaux à l’intérieur » et peuvent même estimer qu’« on en fait trop dans la société pour les animaux ». Un point de vue impensable pour tous ceux qui souhaitent « plus de plages ouvertes », « des festivals animaliers », « des piscines pour chien », voire des « vacances all inclusive » pour leur animal favori !
[1] Une communauté on line d’Ipsos avec 1 500 membres, disponible 24h/24 et représentative de la population française.
[2] Enquête Ipsos pour Santévet (numéro 1 de l’Assurance Santé pour animaux de compagnie en France) menée du 16 au 20 janvier 2025 auprès de 2 000 Français âgés de 18 ans et plus, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Retrouvez tous les épisodes de
notre saga de l'été
Épisode 1 - Un irrésistible désir de vacances
Épisode 2 - « J’y fus » : le top de l'expérience
Épisode 3 - Partir, sans retour ?
Épisode 4 - Un été en demi-teinte
Épisode 5 - Quel serait l'animal de compagnie idéal ?
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A propos de cette étude
Communauté engagée de 1 500 membres, disponible 24h/24 et représentative de la population française.